corbicule
Un film essentiel sur le corbicule.
Le corbicule (corbicula fluminea) est un coquillage que la laboratoire a observé sur les rives de la Loire. L'autonomie et les capacités de dispersion et d'adaptation font de l'animal un véritable modèle en termes de recherche et développement .
En effet, ce mollusque conchylifère sécrète lui-même sa coquille, qualité que le labo cherche à acquérir, quand il transporte sa base partout où il s'installe. Hermaphrodite, il possède un testicule dans la partie antérieure et un ovaire dans la partie postérieure...
Bon, pour cela nous verrons plus tard.
Mais ce qui nous passionne plus, c'est qu'il a pour particularité d'avoir, au cours de l'évolution, quitté le milieu marin pour s'adapter à l'eau douce - méthode qu'applique malgré lui le labo, quand, ne pouvant atteindre l'île Pelé (île maritime), il se trouve sans cesse confronté à la Loire (Bilho, Meslet). Dulcicole, il adapte son alimentation aux ressources du lieu et à sa salinité.
Le corbicule a également une aisance rare au déplacement et à la dispersion : il a quitté l'Asie via les ballastes des bateaux dans les années 1920, s'est très vite répandu en Amérique avant d'être observé dans les années 1980 en France, profitant des canaux pour se diffuser très rapidement partout en Europe. Au stade larvaire, il est emporté aisément par le courant. Plus tard, le jeune corbicule est capable d'utiliser son siphon et de sécréter un filament muqueux qui joue un rôle de bouée ou d'ancre flottante qui l'emporte dans le courant. Âgé, lorsque sa coquille est assez solide pour résister au tube digestif des poissons et au jabot des oiseaux, il peut être régurgité vivant.
Déjà très inspiré par la coquille Saint-Jacques, le laboratoire découvre ce qui pourrait peut-être s'apparenter à une nature conchylicole de sa recherche.
Les capacités d'adaptation hors-norme, de déplacement inouïs du corbicule aboutiront-elles à de nouvelles stratégies d'explorations?